RANDONNEE AU SEORAKSAN
RANDONNEE AU SEORAKSAN
Quand on prévoit un voyage, il y a des sites emblématiques dont on rêve longtemps à l’avance et que l’on est impatient de découvrir. Le Parc national coréen du SEORAKSAN, pour nous, était de ceux-là. Il faut dire qu’étant fin octobre dans la région, notre fantasme n’en était que plus fort.
Eh bien, nous avons été comblés ! Un beau temps ensoleillé – il dure ainsi depuis le 7 octobre à deux journées près- et un avancement idéal de l’embrasement de la végétation.
Seulement c’était samedi, et pour les Coréens, si la randonnée est une passion, en réaliser une dans le SEORAKSAN à cette saison relève presque d’un culte. Aussi dès l’entrée du parc, nous avons été happés dans un courant humain multicolore avec lequel nous sommes montés en deux heures et demie sur l’ULSANBAWI (873m seulement mais un dénivelé de 5-600 mètres en un peu plus de 4 km).
Le chemin démarre le long d’une vallée au fond de laquelle le ruisseau est quasiment à sec.
Avant d’entamer les premières pentes, un arrêt s’impose devant cette gigantesque statue d’un Bouddha de métal (15m de haut) et un détour par ce temple dont les couleurs rivalisent avec celles de la nature.
Le chemin est aménagé ; toutefois les passerelles et les escaliers de bois garnis de caoutchouc laissent assez souvent la place à des marches de pierres irrégulières. Il faut être attentif où poser les pieds. Mais attention car on ne peut s’empêcher de lever les yeux vers les feuillages éclairés en oblique par un doux soleil d’automne. Voyez les photos ; on ne sait où fixer son regard admiratif, tant les chênes, les charmes, les cerisiers mais surtout les érables – ah les érables !- déploient les couleurs chaudes d’une palette qui va du vert au rouge foncé en passant par le jaune, l’orangé et le vermillon.
Dans une trouée de végétation, apparaît la barre granitique de l’ULSANBAWI. Et là, c’est le vert sombre des pins qui, de temps en temps, vient modérer le feu d’artifice des teintes chatoyantes.
La fin de l’ascension est raide, par un escalier métallique de 808 marches, rivé dans la paroi. Sur la minuscule plate-forme du sommet, c’est la ruée pour la photo- souvenir, avec le piton rocheux du sommet en arrière –plan. On ne pouvait y échapper !
Une splendide journée de nature où la fréquentation très dense n’a pas empêché le plaisir de la randonnée ; elle était même un plus, permettant d’approcher un peu un aspect de l’âme coréenne.
Si vous venez en Corée, l’ascension de l’ULSANBAWI à l’automne est un incontournable !